« Je tirais mon pouvoir des montagnes et j’ai choisi de vivre dans le désert. »
Un texte coup de poing. Terese Marie Mailhot y parle de son enfance sur la réserve, du lien indéfectible qui l’unit à sa mère et à ses fils. De son père abuseur. De son mari, également écrivain, et de leur amour « impossible et nécessaire ». De la haine de soi, aussi. Tous ces errements, toute cette « immense, majestueuse douleur », l’autrice les a sublimés dans un récit puissant qui témoigne de son admirable capacité à renaître au monde. Considérée par la critique outre-Atlantique comme « l’une des œuvres canadiennes les plus importantes de notre siècle », Petite femme montagne est un hommage à la résistance, souvent silencieuse, des femmes autochtones aux violences qui leur sont faites.
Thérése Marie Mailhot a grandi à Seabird Island, en Colombie-Britannique, sur la réserve de la Première Nation de Seabird Island. Sa mère, Wahzinak, était une guérisseuse, une travailleuse sociale, une poétesse et une militante radicale, et son père, Ken Mailhot, était un artiste. Elle est originaire de Nlaka’pamux, qui fait partie des peuples autochtones des Premières nations du groupe linguistique Salish de l’intérieur dans le sud de la Colombie-Britannique.[3] Sa grand-mère maternelle, dont elle était proche, a été élevée dans le système brutal des pensionnats indiens du Canada.
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