Celine Righi pour “Berline” aux éditions du sonneur

Fin des années 1960, quelque part dans un pays de fer et de charbon. Une mine vient de s’effondrer, qui a piégé Fernand sous une berline. À mesure qu’approche une mort presque certaine, celui-ci se remémore son existence «  là-haut  ». Évocation tout à la fois réaliste et poétique de la vie des mineurs, Berline fait surgir d’un destin a priori bien sombre d’éclatantes pépites de lumière, de tendresse et d’humour. Le récit débute par son réveil. Il est dans le noir absolu, seul, le corps en compote. Il est enfermé, coincé sous une berline qui l’a protégé mais le maintient prisonnier.Rivé au fond, sa mémoire remonte. Dans le noir absolu, enfin il voit clair. le corps est certes pris au piège mais libéré du travail pénible, il peut dès lors « Penser, penser, penser, se souvenir, se rappeler, descendre dans sa vie comme dans un puits de mine, explorer sa mémoire pulvérisée, son histoire en miettes, rien d’autre à se mettre sous la dent, rien d’autre ». Avec en filigrane l’espoir d’une renaissance.

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