

Depuis les années 1970, l’évolution des mœurs, la reconnaissance des droits individuels, la révolution contraceptive, une plus grande égalité entre les sexes, ont rendu intolérables les violences sexuelles et conjugales et le modèle de domination qu’elles représentent. Cependant, en dépit de ce bond culturel, on constate la persistance d’une asymétrie entre les sexes dans la sphère privée et publique. Le dévoilement des violences conjugales a désigné le partenaire intime comme l’agresseur et a montré leur réalité multiforme au sein des couples concernés quelque soit le milieu social.
Si les femmes restent les premières victimes, on ne peut ignorer la violence féminine, certes rare, subie par les hommes.
Quant aux violences sexuelles, elles sont commises le plus souvent par des personnes intimes, proches ou connues de la victime et plus rarement par des inconnus. Elles peuvent aussi prendre des formes inattendues, comme on l’a vu, la nuit du nouvel an à Cologne, en 2015, où l’agresseur est multiple.
Les chiffres de l’observatoire national de la délinquance et des réponses pénales en 2013 montrent une réalité inquiétante :
-118 femmes et 25 hommes ont été tués par leurs conjoints.
-16 294 hommes et 522 femmes ont été jugés pour des crimes et délits sur leurs conjoints
-821 hommes et 12 femmes ont été condamnés pour des viols sur des personnes de plus de 15 ans.
D’où vient cette violence, et en particulier celle des hommes à l’égard des femmes ? Qui sont-ils ces hommes violents ? Quel est leur profil ? Peuvent-ils changer ?
Qu’en est-il de la violence féminine ?
La justice impose à ces délinquants des obligations et des injonctions de soins. En quoi consiste cette mise en œuvre en milieu carcéral et ouvert ? Avec quels moyens ? Quelles stratégies thérapeutiques ?
Où faut-il mettre ses efforts pour éviter la récidive ?
Qu’en est-il pour le soignant ? Comment vit-il sa relation thérapeutique avec les auteurs de violences sexuelles et conjugales ?
Les invités :
Jean Marc Jouffe :
psychologue, psychothérapeute, expert auprès des tribunaux, membre actif de l’association « Passible »
André Grepillat :
psychologue, psychothérapeute, Directeur Adjoint du CRIAV