L’IVG, un droit comme un autre?

Cette émission est dédiée à l’IVG, rend hommage aux féministes et à celles et ceux historiques du Planning Familial, Mlac, Choisir, GIS, qui ont conquis de haute lutte et avec audace la légalisation de l’avortement devenu dans les textes officiels IVG. Leurs mémoires sont précieuses.
Saluons aussi le courage de Simone Veil dont la loi fut promulguée le 17 Janvier 1975, après des débats houleux, passionnés à l’Assemblée Nationale, autorisant pour la première fois en France, les femmes à interrompre leur grossesse, sous contrôle médical, et pour des motifs non thérapeutiques.
Cette loi adoptée à l’essai pour 5 ans avant son vote définitif en 79, ne crée pas un véritable droit pour les femmes, seul leur situation de détresse permet le recours à l’IVG, mais elle reconnait cependant leur liberté à décider de l’acte.
Aujourd’hui, la loi Veil a 40 ans. Au fil du temps et de son acceptation par la société, des nouvelles législations et techniques médicales l’ont modernisé :
Le remboursement par la sécurité sociale (1982), le délit d’entrave (1993), l’allongement de prise en charge de 10 à 12 semaines (2001), l’accès à l’IVG médicamenteuse en ville (2012), l’autorisation parentale pour les mineures et l’entretien psycho-social pour les majeures sont facultatifs, et la suppression de la notion de détresse dans la loi (2014)
L’IVG est un acte courant, 1 femme sur 3, de toute origine sociale, y a recours au moins 1 fois dans sa vie. Si le nombre d’IVG reste stable (220.000/an), on note une légère augmentation en 2013 en raison de la controverse à propos des pilules de la 3° et 4° génération.
Pour autant, l’accès à l’IVG reste parfois problématique. C’est le constat qui a été rendu au Gouvernement en 2013 par le Haut Conseil de l’Egalité entre les Sexes qui préconise de faire du droit à l’IVG un droit à part entière, de rendre visible l’information, de permettre un accès rapide à l’IVG avec le choix de la méthode, la gratuité et la confidentialité, de repenser la gouvernance de l’IVG.
Qu’en est-il du parcours des femmes à Grenoble et en Isère ?
Comment le vivent les praticiens et les différents acteurs de l’IVG ?
Comment mettre en œuvre les préconisations du Haut Conseil à l’Égalité ?
Enfin, du côté des adolescents, comment aborder ces questions dans les temps scolaires d’éducation à la sexualité ?

Les invitées :
Anais  :
Agricultrice – son témoignage sur l’IVG
Aurélie Finkel :
Médecin généraliste – Planning Familial, centre IVG au CHU – Grenoble
Cristelle Carrier :
Conseillère au Planning Familial – Grenoble