Résistance est un mot intimidant…que l’on nomme pour signifier les luttes contre l’inacceptable et pour la conquête de la liberté.
Durant la seconde guerre mondiale, où dès juin 40, la France est vaincue, le gouvernement de Vichy accuse de la défaite non pas l’armée mais les communistes, les francs-maçons, les juifs et les femmes qui entre les 2 guerres auraient été trop insouciantes à l’égard de la politique nataliste.
Des voix s’élèvent pour résister, refuser de se soumettre au régime de cette France occupée, des voix isolées, puis organisées, des hommes mais aussi des femmes dont les rôles essentiels pour la victoire furent longtemps occultés à l’exception de quelques figures emblématiques comme Lucie Aubrac, Berty Albrecht, Danièle Casanova, Geneviève Anthonioz De Gaulle.
Des femmes de toutes origines entrent dans ce mouvement clandestin de luttes traditionnellement dévolu aux hommes pour sauver la nation.
Que signifie résister au féminin ? Ces femmes sont-elles des combattantes de l’ombre comme le sont les hommes ? Quel sens donnent-elles à leur engagement ? Comment est-il perçu en temps de guerre et au sortir de la guerre ? Ont-elles pu se libérer des normes de la société ?
Aux côtés de toutes celles qui entrent en résistance, d’autres ont des destinées différentes : soldates, collaborationnistes, ou simplement des femmes qui tentent de survivre.
Comment transmettre cette histoire pour qu’elle ne s’oublie pas et que notre présent réinvente l’héritage de ces résistantes ?
Que sont les femmes de 2020 ? A quoi résistent-elles ?
Les invit.é.e.s
– Alice Buffet :
Attachée de conservation et Directrice du Musée de la Résistance et de la Déportation de l’Isère
– Olivier Valade :
Historien, Ingénieur au CNRS, responsable éditorial de la Maison des Sciences de l’homme-Alpes, auteur et co-auteur de plusieurs ouvrages sur la Résistance en Isère dont une biographie sur Marguerite Gonnet, résistante iséroise.