LE PLAISIR D’HABITER

22 janvier 2021

En ces temps incertains de pandémie où le confinement s’impose, nos intérieurs prennent une place particulière dans nos vies et nous interrogent sur nos façons d’habiter.
Nos lieux de vie correspondent-ils au mieux à nos besoins et nos aspirations ? N’y aurait-il pas d’autres solutions à leurs agencements ?
En effet, la manière dont les architectes organisent l’espace à vivre, la disposition des différents composants du logement, leur liaison, leur rapport avec l’extérieur, que ce soit la ville ou la campagne, nous parait aussi essentielle pour caractériser la qualité d’un logement que le respect des règles sanitaires et de sécurité.
Dans le domaine du logement social, celui des offices HLM qui nous importe ici, durant la période de l’après-guerre 1950 1960, celle de la reconstruction, les propositions architecturales se sont rapidement standardisées vu l’urgence de la situation et la recherche du moindre coût.
Devant la prolifération des barres et des tours qui représentent encore aujourd’hui une part importante de logements sociaux, engendrant une uniformisation monotone des modes de vie proposés, pour ne pas dire imposés, dès 1965, des architectes ont voulu réagir à cette carence d’imagination en présentant aux maitrises d’ouvrages des solutions différentes d’habitabilité tenant compte de la complexité de la vie quotidienne de chacun, riche d’émotions et de secrets.
C’est la démarche d’une de ces architectes voulant redonner à l’architecture son rôle déterminant : social, politique, culturel, humain et à l’usager le plaisir d’habiter que nous allons évoquer ici :
Renée Gailhoustet, la première femme architecte de sa génération, en France, qui a œuvré pour le logement social. Comment a-t-elle révolutionné ces formes d’habitat dans la ville ? 

Pour en débattre,
Bénédicte Chaljub, architecte, historienne de l’architecture, maitresse de conférence à l’école nationale supérieure de l’architecture de Clermont- Ferrand, spécialiste de l’architecture du 20° siècle et du logement social de l’après-guerre.
Elle a publié un certain nombre d’articles et d’ouvrages sur ces questions dont « La politesse des Maisons » chez Acte Sud en 2009 et « Une poétique du logement » aux Editions du Patrimoine » en 2019.