Si la question de l’errance s’est toujours posée à travers le temps, en France c’est depuis les années 80 que celles et ceux que l’on nomme habituellement SDF sont apparu.e.s dans les rues, les gares, les parcs, les squats des grandes villes.
Au fil du temps, ce fait s’est développé devenant de plus en plus visible avec une féminisation, un rajeunissement de cette population où se mêle l’arrivée des migrants parfois sans papiers.
Dans les années 2000, le droit au logement pour tous est au cœur des revendications militantes et aboutit à La loi Dalo (2007), le droit au logement opposable, qui ouvre une voie de recours par la justice à un logement pour toutes et tous. Toutefois, le système se fonde sur la capacité à habiter dont les personnes demandeuses doivent faire la preuve, ce qui peut exclure les sans-abris de longue durée avec des troubles psychiatriques.
Pour sortir de cette impasse, de nouvelles politiques publiques apparaissent avec la stratégie du « Logement d’abord » inspiré du dispositif américain « Housing first », où l’accès direct à un logement est la condition première vers un parcours d’inclusion et non pas sa conclusion.
En parallèle, entre 2011 et 2016, l’état expérimente dans 4 grandes métropoles : Paris, Lille, Toulouse, Marseille, un dispositif « un chez soi d’abord » où de nouvelles réponses sont proposées pour l’accès au logement et aux soins, à des personnes ayant un long passé d’errance avec des troubles psychiques et ou d’addictions. L’expérimentation réussie, les pouvoirs publics développent ce programme dans d’autres villes de France dont Grenoble.
Nous consacrons 2 émissions aux enjeux de ce dispositif : « un chez soi d’abord. » grenoblois.
Aujourd’hui, qu’en est-il du sans abrisme à Grenoble et de l’expérience de 2 personnes qui sont passées de la rue au dispositif « Un chez soi d’abord » ?
Nos invité.e.s :
-Richard Diot, directeur de l’association Point d’Eau, membre porteur du groupement de coopération sociale et médico-sociale du dispositif du bassin grenoblois : Un chez soi d’’abord.
-Emilie, puis Noël, deux histoires particulières, deux récits de vie, deux modes d’habiter….