Paroles : émission consacrée aux auteurs/autrices et à leur rencontre. Une émission, un auteur, un livre.
Mardi 6 juin 13h30 ( redif dimanche 11 juin à 10h30) : fabienne lips dumas pour les virtuoses de browklin aux éditions anne Carriere
fabienne lips dumas pour les virtuoses de browklin aux éditions Anne Carriere
Mardi 6 juin 13h30 ( redif dimanche 11 juin à 10h30)
Anton Bauer est un jeune virtuose solitaire chevillé à son clavier dans un sous-sol de Brooklyn. Pour lui rappeler la vie des autres, il y a son amie Dorothée, une future diva extravagante et solaire. En marche vers les épreuves finales du concours international de piano Franz Liszt, Anton est convaincu que son interprétation de la vertigineuse Sonate en si mineur lui ouvrira les portes d’une brillante carrière internationale. Mais, pour conquérir cette sonate, il a besoin d’un mentor. La rencontre avec Maud Szabor, une professeure émérite, sera celle d’une autre histoire d’amour désespérée avec l’œuvre de Liszt qui l’entraînera au bout de lui-même et dans l’enfer de la Seconde Guerre mondiale. En subtile instrumentiste, Fabienne Lips-Dumas compose un très beau livre sur l’héritage et la quête de soi, nous offrant au passage des pages admirables sur la musique. Mais Les Virtuoses de Brooklyn sont aussi un puissant éloge de la résistance intérieure et de la force de l’âme.
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Yves de Chazournes pour Bayard le chevalier oublié aux éditions fayard
Mardi 30 mai 13h30 ( redif dimanche 4 juin à 10h30)
Personnage légendaire effacé des mémoires, bayard incarne à la perfection l’idéal de la chevalerie et ses valeurs cardinales : courage, fidélité, humilité, sens de l’honneur et générosité. Sa vie est un roman peuplé de charges héroïques, de valeureux faits d’armes, de batailles gagnées au nom de Dieu et des trois rois successifs (Charles VIII, Louis XII et François Ier) que le chevalier « sans peur et sans reproche » a servis, mais aussi de défaites et de blessures. Ce récit met en scène Bayard dans son époque, entre un Moyen Âge finissant et une foisonnante Benaissance.
Avec Bayard et avec la victoire de l’arme à feu contre la lance du cavalier s’éteint peu à peu l’âme de la chevalerie. À la longue gloire posthume du héros succède un mortel oubli au point que l’on cherche encore la trace de sa dépouille et qu’il est privé d’une digne sépulture.
Dans ce livre extrêmement vivant, Yves de Chazournes met Bayard à l’honneur tout en s’efforçant de faire la part entre légende et réalité.
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Do Levy Dewind pour amarres aux éditions du sablon
Mardi 23 mai 13h30 ( redif dimanche 28 mai à 10h30)
« C’est une histoire comme un morceau de jazz, une phrase musicale toujours la même, chaque fois différente, (…), comme la marée, le ressac de la mer qui vient et qui s’en va. Une histoire d’amour. »
Amarres conte la vie d’Helmut, quelque part au bord de la mer du Nord, sa vie âpre de marin-pêcheur issu d’un milieu modeste et violent, sa vie pareille à un vieux blues. Le travail, les peines du passé, les joies incertaines, l’impermanence des choses. Et l’amour pour cette femme rousse, sauvage et douce, à laquelle il peine à se donner entièrement. Puis la mer, la solitude, les éléments naturels démesurés – cette lutte pareille à un match de catch. « Combien de coups faut-il encaisser pour être un homme » – ou une femme ?
Les amarres, ces cordages retenant un bateau à quai, sont aussi ce qui nous attache au passé ou aux gens qu’on aime, les amarres que l’on désire larguer ou qui nous permettent de ne pas sombrer.
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Bérengère Cournut pour De pierre et d’os aux éditions MAGNARD
Mardi 16 mai 13h30 ( redif dimanche 21 mai à 10h30)
Les Inuit sont un peuple de chasseurs nomades se déployant dans l’Arctique depuis un millier d’années. Jusqu’à très récemment, ils n’avaient d’autres ressources à leur survie que les animaux qu’ils chassaient, les pierres laissées libres par la terre gelée, les plantes et les baies poussant au soleil de minuit. Ils partagent leur territoire immense avec nombre d’animaux plus ou moins migrateurs, mais aussi avec les esprits et les éléments. L’eau sous toutes ses formes est leur univers constant, le vent entre dans leurs oreilles et ressort de leurs gorges en souffles rauques. Pour toutes les occasions, ils ont des chants, qu’accompagne parfois le battement des tambours chamaniques.
Dans ce monde des confins, une nuit, une fracture de la banquise sépare une jeune femme inuit de sa famille. Uqsuralik se voit livrée à elle-même, plongée dans la pénombre et le froid polaire. Elle n’a d’autre solution pour survivre que d’avancer, trouver un refuge. Commence ainsi pour elle, dans des conditions extrêmes, le chemin d’une quête qui, au-delà des vastitudes de l’espace arctique, va lui révéler son monde intérieur.
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Paul Kawczak pour ténébre aux éditions La Peuplade
Mardi 9 mai 13h30 ( redif dimanche 14 mai à 10h30)
Un matin de septembre 1890, un géomètre belge, mandaté par son Roi pour démanteler l’Afrique, quitte Léopoldville vers le Nord. Avec l’autorité des étoiles et quelques instruments savants, Pierre Claes a pour mission de matérialiser, à même les terres sauvages, le tracé exact de ce que l’Europe nomme alors le « progrès ». À bord du Fleur de Bruges, glissant sur le fleuve Congo, l’accompagnent des travailleurs bantous et Xi Xiao, un maître tatoueur chinois, bourreau spécialisé dans l’art de la découpe humaine. Celui-ci décèle l’avenir en toute chose : Xi Xiao sait quelle œuvre d’abomination est la colonisation, et il sait qu’il aimera le géomètre d’amour. Ténèbre est l’histoire d’une mutilation.
Kawczak présente un incroyable roman d’aventure traversé d’érotisme, un opéra de désir et de douleur tout empreint de réalisme magique, qui du Nord de l’Europe au cœur de l’Afrique coule comme une larme de sang sur la face de l’Histoire. Paul Kawczak est né à Besançon dans l’est de la France. Il vit aujourd’hui au Québec. Ténèbre est son premier roman.
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gérald Brunner pour Les origines : Pourquoi devient-on qui l’on est ? aux éditions Autrement
Mardi 2 mai 13h30 ( redif dimanche 7 mai à 10h30)
L’histoire commence en Espagne, par deux naissances et deux abandons. En juin 1943, une prostituée obèse de Bilbao donne vie à un garçon qu’elle confie aux jésuites. Un peu plus tard, en Galice, une femme accouche d’une fille et la laisse aux sœurs d’un couvent. Elle revient la chercher dix ans après. L’enfant est belle comme le diable, jamais elle ne l’aimera. Le garçon, c’est Julian. La fille, Victoria. Ce sont le père et la mère de Maria, notre narratrice. Dans la première partie du roman, celle-ci déroule en parallèle l’enfance de ses parents et la sienne. Dans un montage serré champ contre champ, elle fait défiler les scènes et les années : Victoria et ses dix frères et sœurs, l’équipe de foot du malheur ; Julian fuyant l’orphelinat pour s’embarquer en mer. Puis leur rencontre, leur amour et leur départ vers la France. La galicienne y sera femme de ménage, le fils de pute, gardien du théâtre de la Michodière. Maria grandit là, parmi les acteurs, les décors, les armes à feu de son père, basque et révolutionnaire, buveur souvent violent, les silences de sa mère et les moqueries de ses amies. Mais la fille d’immigrés coude son destin. Elle devient réalisatrice, tombe amoureuse, fonde un foyer, s’extirpe de ses origines. Jusqu’à ce que le sort l’y ramène brutalement. A vingt-sept ans, une tarologue prétend qu’elle ne serait pas la fille de ses parents. Pour trouver la vérité, il lui faudra retourner à Bilbao, la ville où elle est née. C’est la seconde partie du livre, où se révèle le versant secret de la vie des protagonistes au fil de l’enquête de la narratrice. ;
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Maria Larrea pour Les gens de Bilbao naissent où ils veulent aux éditions Grasset
Mardi 25 avril 13h30 ( redif dimanche 30 avril à 10h30)
L’histoire commence en Espagne, par deux naissances et deux abandons. En juin 1943, une prostituée obèse de Bilbao donne vie à un garçon qu’elle confie aux jésuites. Un peu plus tard, en Galice, une femme accouche d’une fille et la laisse aux sœurs d’un couvent. Elle revient la chercher dix ans après. L’enfant est belle comme le diable, jamais elle ne l’aimera. Le garçon, c’est Julian. La fille, Victoria. Ce sont le père et la mère de Maria, notre narratrice. Dans la première partie du roman, celle-ci déroule en parallèle l’enfance de ses parents et la sienne. Dans un montage serré champ contre champ, elle fait défiler les scènes et les années : Victoria et ses dix frères et sœurs, l’équipe de foot du malheur ; Julian fuyant l’orphelinat pour s’embarquer en mer. Puis leur rencontre, leur amour et leur départ vers la France. La galicienne y sera femme de ménage, le fils de pute, gardien du théâtre de la Michodière. Maria grandit là, parmi les acteurs, les décors, les armes à feu de son père, basque et révolutionnaire, buveur souvent violent, les silences de sa mère et les moqueries de ses amies. Mais la fille d’immigrés coude son destin. Elle devient réalisatrice, tombe amoureuse, fonde un foyer, s’extirpe de ses origines. Jusqu’à ce que le sort l’y ramène brutalement. A vingt-sept ans, une tarologue prétend qu’elle ne serait pas la fille de ses parents. Pour trouver la vérité, il lui faudra retourner à Bilbao, la ville où elle est née. C’est la seconde partie du livre, où se révèle le versant secret de la vie des protagonistes au fil de l’enquête de la narratrice. ;
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Colin Niel pour Darwyne aux éditions rouergue noir
Mardi 18 avril 13h30 ( redif dimanche 23 avril à 10h30)
Darwyne Massily, un garçon de dix ans, légèrement handicapé, vit à Bois Sec, un bidonville gagné sur la jungle infinie. Et le centre de sa vie, c’est sa mère Yolanda, une femme qui ne ressemble à nulle autre, bien plus belle, bien plus forte, bien plus courageuse. Mais c’est compter sans les beaux-pères qui viennent régulièrement s’installer dans le petit carbet en lisière de forêt. Justement un nouvel homme entre dans la vie de sa mère : Jhonson, un vrai géant celui-là et beaux-pères n°8. Et au même moment surgit Mathurine, une employée de la protection de l’enfance, botaniste amatrice. On lui a confié un signalement concernant le garçon. Une première évaluation sociale a été conduite quelques mois auparavant par une collègue qui a alors quitté précipitamment la région.
Dans ce roman nous emporte vers l’Amazonie, territoire d’une puissance fantasmagorique qui n’a livré qu’une part infime de ses mystères. Darwyne, l’enfant contrefait prêt à tout pour que sa mère l’aime, s’y est trouvé un refuge contre le peuple des hommes. Ceux qui le voudraient à leur image. La rencontre entre Darwyne et Mathurine est-elle posible ? Et que va découvrir Mathurine ?
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Marcus Malte pour Qui se souviendra de Phily-Jo ? aux éditions actes zulma
Mardi 11 avril 13h30 ( redif dimanche 16 avril à 10h30)
Qui ne connaît pas un de ces inventeurs géniaux dont la découverte reste à jamais inconnue, empêchée ou censurée ? Phily-Jo est de ceux-là. Sa machine à énergie libre, la FreePow, est révolutionnaire. Si visionnaire et dérangeante que la mort brutale de Phily-Jo demeure un mystère pour ses proches. Meurtre ou suicide ? Est-ce le combat de David contre Goliath, une conspiration du grand capital prompt à freiner tous les progrès humanistes ?
Dans un infernal jeu de poupées gigognes, les héritiers et disciples de Phily-Jo se lancent tour à tour dans une quête de vérité qui les mène au cœur du Texas, ses couloirs de la mort et ses champs pétrolifères. Mais qui croire, à la fin ?
Avec un humour décapant, Qui se souviendra de Phily-Jo ? est le roman de toutes les manipulations –emprise du capitalisme, mensonge, complot, ou pouvoir du récit… Vertigineux et époustouflant !
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Kim Thuy pour Ru aux éditions Liana Lévi
Mardi 3 avril 13h30 ( redif dimanche 9 avril à 10h30)
Une femme voyage à travers le désordre des souvenirs : l’enfance dans sa cage dorée à Saigon, l’arrivée du communisme dans le Sud-Vietnam apeuré, la fuite dans le ventre d’un bateau au large du golfe de Siam, l’internement dans un camp de réfugiés en Malaisie, les premiers frissons dans le froid du Québec. Récit entre la guerre et la paix, Ru dit le vide et le trop-plein, l’égarement et la beauté. De ce tumulte, des incidents tragicomiques, des objets ordinaires émergent comme autant de repères d’un parcours. Ru est le récit d’une réfugiée vietnamienne, une boat people dont les souvenirs deviennent prétexte tantôt à l’amusement, tantôt au recueillement, oscillant entre le tragique et le comique, entre Saigon et Granby, entre le prosaïque et le spirituel, entre les fausses morts et la vraie vie. En évoquant un bracelet en acrylique rempli de diamants, des bols bleus cerclés d’argent, Kim Thúy restitue le Vietnam d’hier et d’aujourd’hui avec la maîtrise d’un grand écrivain.
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Nathanel Wallenhorst : qui sauvera la planete ? aux éditions actes sud
Mardi 28mars 13h30 ( redif dimanche 2 avril à 10h30)
Nous avons modifié de façon durable les conditions d’habitabilité de la Terre pour l’ensemble du vivant et ainsi grandement fragilisé la vie en société. L’auteur décrypte les récits politiques du temps présent qui font chacun le lit possible de l’échec démocratique et/ou de l’échec écologique : le récit mensonger, selon lequel nous ne serions pas sûrs que le changement climatique soit d’origine humaine ; le récit bisounours, qui fait reposer un changement global sur la conversion à l’écologie de chaque citoyen ; le récit californien, qui fait miroiter un salut technoscientifique ; le récit chinois, selon lequel la fin justifierait les moyens ; le récit pervers, qui veut tout faire tenir en même temps. Mais l’histoire n’est pas terminée. Un récit alternatif trace son sillon…
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Michael Ferrier pour Fukushima. Récit d’un désastre aux éditions Folio
Mardi 21 mars 13h30 ( redif dimanche 26 mars à 10h30)
« On peut très bien vivre dans des zones contaminées : c’est ce que nous assurent les partisans du nucléaire. Pas tout à fait comme avant, certes. Mais quand même. La demi-vie. Une certaine fraction des élites dirigeantes – avec la complicité ou l’indifférence des autres – est en train d’imposer, de manière si évidente qu’elle en devient aveuglante, une entreprise de domestication comme on en a rarement vu depuis l’avènement de l’humanité. »
Michaël Ferrier était à Tokyo quand tremblements de terre et tsunamis ravagèrent le Japon. Il décrit la peur, le littoral dévasté, recueille le récit des témoins et victimes. Avant de partir vers la zone interdite et de tenter de cerner les causes et les responsabilités de la catastrophe nucléaire.
L’ouvrage se déroule en trois parties suivant très librement le fil chronologique et narratif des évènements puis celui des pensées. Il est avant tout question de narrer les faits et de préciser le pacte d’écriture qui se scelle, la décision de témoigner in situ et de rester au Japon à un moment où beaucoup d’étrangers cherchent à le quitter. Les « Récits sauvés des eaux » recueillent la description des traces laissées par la catastrophe, observées lors de son voyage, ainsi que les récits de survivants rencontrés en chemin. « La demi-vie, mode d’emploi », enfin, est un essai qui médite sur la vie possible dans un monde irradié.
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Birgit Offroy pour les éditions couleur corbeau
Mardi 14 mars 13h30 ( redif dimanche 19 mars à 10h30)
Rencontre avec Birgit Offroy pour nous parler des éditions couleur corbeau au salon Primevère. Comment l’aventure à comment, comment travail Christian Offroy l’artiste peintre, quels sont leurs valeurs...
Il y a exactement dix ans que l’aventure Couleur Corbeau a commencé. Sans savoir où ils mettaient les pieds, juste avec de jolis rêves plein la tête, ils se sont lancés. Grâce aux textes du conteur Corbeau et à la poésie graphique de Christian Offroy , « Etoile des forêts » voyait le jour en mai 2012.
Ils ne connaissaient rien au métier de l’édition, mais Ils croyaient dur comme fer en ce projet : transmettre des valeurs simples, basées sur le respect de la nature et le partage. Laisser aux enfants qui le réclamaient une trace des contes partagés. Dix ans plus tard, ils ont surmonté pas mal de difficultés et de galères, ont survécu au confinement. Et le douzieme titre est en route... En savoir plus : https://www.couleurcorbeau.com/
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la reine nue de Anne Bragance aux éditions actes sud
Mardi 7 mars 13h30 ( redif dimanche 12 mars à 10h30)
Le jour où Giulietta Padovani décide de vendre ses souvenirs à qui payera pour l’écouter, les sept enfants Padovani s’alarment. Cette fois, l’état mental de leur mère demande une surveillance quotidienne. Un tour de garde s’organise alors dans la Villa où la vieille romancière ne parle plus que par bribes et par gestes, donne du "monsieur" et du "madame" à ses propres fils et filles, se dénude sous leurs yeux quand il fait froid, s’emmitoufle quand il fait chaud. Ses monologues décousus réservent aussi des surprises : Giulietta aurait-elle eu un huitième enfant ? De quel homme ? Enfin, quel autre secret cache le petit journal que Marietta, l’aînée, a réussi à lui subtiliser ? Le clan s’affole et ne vit plus qu’au rythme des frasques et des crises de celle qui mit au monde, de sept hommes différents, "sept péchés capitaux"… plus un.
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L’Âge de détruire de Pauline Peyrade aux éditions de minuit
Mardi 28 février 13h30 ( redif dimanche 5 mars à 10h30)
J’entends ma mère qui entre dans la chambre. Ses pas sont lents. Elle marche sur la pointe des pieds. Elle effleure les barreaux de l’échelle, suit le bord de la couchette du haut jusqu’au milieu du matelas. Je me terre dans l’angle. Elle grimpe sur le rebord du lit, plie son coude autour de la barrière, elle se tient, le corps tendu dans le vide. Je sens ses yeux, ils scrutent les reliefs à travers le garde-corps ajouré. Elle tâte la couette à ma recherche. Quand elle me trouve, ses doigts se referment, ils tentent d’identifier leur prise. Une masse de cheveux, une fesse, un talon. Sa main s’arrête sur mon épaule. Elle reste là, sans bouger.
L’âge de détruire est le premier roman de Pauline Peyrade. Elle écrit par ailleurs pour le théâtre. Cinq pièces ont été publiées aux Solitaires Intempestifs, notamment Des femmes qui nagent, Poings et A la carabin
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Bivouac de Gabrielle Filteau-Chiba aux éditions stock
Mardi 21 février 13h30 ( redif dimanche 26 fevrier à 10h30)
Raphaëlle et Anouk ont passé l’hiver dans leur yourte en Gaspésie, hors du temps et du monde. À l’approche du printemps, Raphaëlle convainc sa compagne de rejoindre la communauté de la Ferme Orléane pour explorer la possibilité d’une agriculture et d’un vivre-ensemble révolutionnaires... ainsi que la promesse de suffisamment de conserves pour traverser les saisons froides, au chaud dans leur tanière.
Rapidement la vie en collectivité pèse à Anouk et les premières frictions entre elle et Raphaëlle se font sentir. La jeune femme décide d’aller se ressourcer dans sa cabane au Kamouraska, entre les pins millénaires et le murmure de la rivière. Elle ne tarde pas à y recroiser Riopelle-Robin, un farouche militant écologique, avec qui elle a eu une liaison aussi brève que passionnée. Aux côtés d’« éco-warriors » chevronnés, ce dernier prépare une nouvelle mission : l’opération Bivouac. Son objectif : empêcher un projet d’oléoduc qui doit traverser les terres du Bas-Saint-Laurent et menace de raser une forêt publique, véritable bijou de biodiversité.
Anouk, bientôt rejointe par Raphaëlle et ses alliées de la Ferme Océane, se lance à corps perdu dans la défense du territoire. La lutte s’annonce féroce, car là où certains voient une Nature à protéger, d’autres voient une ressource à exploiter, peu importe le coût.
Gabrielle Filteau-Chiba renoue avec ses personnages de marginaux sensibles et libres et signe un grand roman d’amour et d’aventure sur la défense de l’environnement.
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L’évangile du serpent de pierre Bordage aux editions diable vauvert
Mardi 14 février 13h30 ( redif dimanche 19 fevrier à 10h30)
Quatre « évangélistes » - Mathias, jeune tueur d’origine russe au visage d’ange, Marc, journaliste à la cinquantaine désabusée, Lucie, strip-teaseuse sur le Net et Yann, premier disciple - vont approcher chacun à leur façon un jeune Indien d’Amazonie élevé en Lozère, Vaï-Ka’i ou Maître-esprit en langue Desana. Les chemins de ces quatre personnages ne se croiseront qu’à la fin du roman. Chacun d’eux suivra une évolution personnelle émaillée de prises de conscience ou d’expériences déroutantes. À la fois chamanique et écologique, l’enseignement de Vaï-Ka’i prône une réconciliation avec la mère Terre malmenée depuis le mythe de la chute du jardin d’Éden et une vision cyclique du temps, opposée à la vision linéaire du temps génératrice d’un progrès
fragmenté. Les disciples, de plus en plus nombreux, abandonnent leurs maisons qu’ils marquent du symbole du serpent double, ou la double hélice d’ADN, pour se lancer dans le néo-nomadisme. Les miracles qui fleurissent dans le sillage de Vaï-Ka’i lui valent une renommée croissante, qui attire des adeptes du monde entier, mais qui inquiète les autorités. Car c’est bel et bien la menace d’un bouleversement des valeurs établies et des notions de propriétés, de biens — les marchands du temple —, que font planer le « Christ de l’Aubrac et les néo-nomades ».Alors les pouvoirs en place vont riposter, d’abord par la calomnie, les faux témoignages, les procès, ensuite par le jugement suprême,celui de la télévision, et enfin par la sentence, la mort.Un grand Bordage, servi par un rythme narratif admirable et des personnages contemporains justes et émouvants, pour une entrée en littérature générale attendue.
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L’âme de l’amerique de Sylvie Brieu aux editions albin Michel
Mardi 6 février 13h30 ( redif dimanche 12 fevrier à 10h30)
Terre d’aventures et de liberté, l’Ouest américain fascine avec ses grands espaces, les traditions de ses tribus emblématiques, son mythe éternel du cow-boy. C’est le lieu où l’Amérique a forgé sa légende. Une légende ravivée par le cinéma, la télévision, la littérature, et dont le Montana offre la quintessence.
Des Rocheuses aux Grandes Plaines, des coulisses du parc de Yellowstone à celles du champ de bataille de Little Bighorn, Sylvie Brieu, grand reporter et écrivaine, nous entraîne dans un road-trip captivant à la rencontre d’Indiens, de champions de rodéo, d’auteurs, d’artistes et de spécialistes de la faune sauvage. Leur amour inconditionnel pour un environnement exceptionnel, aujourd’hui menacé, nourrit leur sens très profond de la communauté et leur résistance. Loin des clichés d’une nation individualiste, de truculentes personnalités s’unissent dans des alliances redoutables pour dessiner un « Nouvel Âge environnemental ». L’avenir des Etats-Unis se jouerait-il dans les marges ?
Dans ce livre intime et lumineux, Sylvie Brieu dresse le portrait d’une Amérique rebelle où les femmes jouent un rôle de premier plan, et où la beauté naturelle est le meilleur antidote au désespoir.
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L’esprit ensauvagé - A l’écoute des peuples premiers, pour une autre façon d’être au monde de Maurice Rebeix aux editions albin Michel
Mardi 24 janvier 13h30 ( redif dimanche 29 janvier à 10h30) 1er partie
Mardi 31 janvier 13h30 ( redif dimanche 5 fevrier à 10h30) 2empartie
« Venue du monde indigène, la lumière que les peuples premiers offrent aux "civilisésˮ à ce moment de leur histoire pourrait bien inciter ces derniers à ensauvager un peu leur esprit, à quitter la froideur du raisonnable pour retrouver les flammes vives de l’instinct profond. »
Face aux périls qui menacent l’humanité en ce début de XXIe siècle - réchauffement climatique, effondrement de la biodiversité, montée des tensions -, les peuples autochtones ont un message à nous délivrer. En Amérique du Nord ou du Sud, en Afrique ou en Océanie, ils perpétuent encore, à travers leur culture et leur spiritualité, une autre façon d’être au monde.
Nourrissant son propos de ses nombreux voyages et de ses rencontres, chez les Sioux Lakotas notamment, Maurice Rebeix nous offre un panorama de réflexions tous horizons, promesse d’une réconciliation avec notre nature profonde. Afin de léguer une planète viable aux générations futures, il offre une piste qui invite à « ensauvager » nos esprits en s’inspirant de la pensée des peuples premiers.
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Le chemin des vierges enceintes de Jean-Yves Loude aux éditions chandeigne
Mardi 17 janvier 13h30 ( redif dimanche 22 janvier à 10h30)
Avez-vous déjà vu des représentations de la Vierge enceinte ? Des statues de Marie dans l’attente de Jésus, la main posée sur son ventre rond et proéminent ? Elles ont existé. Elles ont, pour la plupart, disparu.
Entre le XIIIe siècle et la fin du XVIe siècle, les sculptures de la Vierge enceinte jouissent d’une ferveur populaire, en France, en Espagne, au Portugal. Les femmes confient espoirs et angoisses à Celle qui partage leur sort.
Cependant, sensibles aux critiques des Protestants, les membres du Concile de Trente, exigent, en 1563, la mise à l’écart de ces images jugées « irregardables ». Tout comme les Vierges parturientes alitées et les représentations de Marie allaitant son enfant. En conséquence, les sculptures des Vierges de l’Attente sont retirées des églises. Détruites, emmurées, cachées, volées ? On l’ignore. Aujourd’hui, peu de ces figurations d’une Vierge « trop humaine » subsistent. Il faut les chercher.
La mission est confiée à Jean-Yves Loude, écrivain, ethnologue, et Viviane Lièvre, ethnologue, photographe, connus pour leurs enquêtes policières sur les conséquences de la traite négrière ou sur les mémoires assassinées dans la coulisse de l’Histoire. Très vite, le couple d’investigateurs associe ces disparitions à la logique d’un discours d’exclusion élaboré par des hommes religieux aux dépens de la moitié de l’humanité. Ils décident d’enquêter le long d’un chemin vers Saint-Jacques de Compostelle qui ne suivra aucune balise officielle. Leur itinéraire prévoit 14 stations, toutes dédiées à des représentations de la Vierge enceinte : entre Le Puy-en-Velay et Santiago, en passant par des cathédrales, des couvents, des chapelles discrètes, des musées, des villages retirés, dans le sud de la France, puis en Alentejo, Ribatejo, au centre et au nord du Portugal, dans le Douro, le Minho, le Trás-os-Montes, pour finir en Galice.
Site lié avec 420 photographies de Viviane Lièvre permettant de faire un périple visuel du livre : http://le-chemin-des-vierges-enceintes.org/
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Une sylvotherapie à pleine voix de Vincent Karche aux éditions Favre
Mardi 9 janvier 13h30 ( redif dimanche 15 janvier à 10h30)
Quand vous chantez en forêt, c’est toute la force du vivant qui s’exprime en vous.
D’abord, les arbres vous offrent tout, leur présence, leur oxygène, leurs substances odorantes, leur fraîcheur et leur calme. Et c’est source de bienfaits : des scientifiques et médecins japonais, australiens et américains l’ont prouvé depuis les années 1980.
Ensuite, la voix vient stimuler les recoins oubliés de votre corps qui ne demandent qu’à retrouver leurs fourmillements. Et leur joie aussi. Ainsi, avec patience et persévérance, en pratiquant en forêt ou même chez vous les exercices de ce livre, vous ressentez une énergie bienfaisante qui se répand dans la globalité de votre corps et qui devient terreau pour les détentes, les allégresses, les eaux paisibles et circulantes, et les cicatrisations des chairs et du cœur.
En voyageant dans ce livre, Vincent Karche vous invite à fréquenter les arbres et votre voix, deux puissantes voies de passage vers l’inconditionnel en vous.
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Les femmes du north end de Katherena Vermette aux editions Albin michel
Mardi 3 janvier 13h30 ( redif dimanche 8 janvier à 10h30)
Réveillée en pleine nuit par son nouveau-né, Stella assiste depuis sa fenêtre à une violente agression. Elle appelle la police, mais les assaillants et leur victime s’enfuient avant l’arrivée des agents. Ce drame et l’énigme qu’il fait planer vont ébranler toute la communauté amérindienne du North End, un quartier défavorisé de Winnipeg.
Donnant voix à neuf femmes et un homme, ce roman retrace les événements qui ont conduit à cette nuit tragique. De Cheryl, qui pleure la mort de sa sœur à Paulina, mère célibataire ; de Phoenix, adolescente sans repères, à la vieille et malicieuse Kookom, sans oublier Tommy, le jeune policier métis qui ne trouve pas sa place parmi les Blancs : tous racontent leurs espoirs et leurs échecs, jusqu’au dénouement, déchirant et lumineux.
Fresque intergénérationnelle sur l’identité et la résilience des femmes autochtones au Canada, ce premier roman impose Katherena Vermette comme une nouvelle voix puissante et engagée de la littérature nord-américaine contemporaine.
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Petite femme montage de Therese Marie Mailhot aux éditions Dépaysage
Mardi 27 decembre 13h30 ( redif dimanche 1er janvier à 10h30)
« Je tirais mon pouvoir des montagnes et j’ai choisi de vivre dans le désert. »
Un texte coup de poing. Terese Marie Mailhot y parle de son enfance sur la réserve, du lien indéfectible qui l’unit à sa mère et à ses fils. De son père abuseur. De son mari, également écrivain, et de leur amour « impossible et nécessaire ». De la haine de soi, aussi. Tous ces errements, toute cette « immense, majestueuse douleur », l’autrice les a sublimés dans un récit puissant qui témoigne de son admirable capacité à renaître au monde. Considérée par la critique outre-Atlantique comme « l’une des œuvres canadiennes les plus importantes de notre siècle », Petite femme montagne est un hommage à la résistance, souvent silencieuse, des femmes autochtones aux violences qui leur sont faites.
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Muktuk et autres histoires de Norma Dunning aux éditions mémoire d’encrier
Mardi 20 decembre 13h30 ( redif dimanche 25 decembre à 10h30)
Annie Muktuk, les hommes la désirent et se l’arrachent. Elle règne avec sa beauté légendaire et sa gloire chimérique sur le petit monde d’Igloolik. Des visages hauts en couleur prennent aux tripes. Josephee, se fiant à la ruse des Esprits, amène sa femme Elipsee sur le territoire dans l’Arctique pour la guérir du cancer. Husky, agent de la Compagnie de la Baie d’Hudson, vit rondement avec ses trois épouses, Tetuk, Alaq et Keenaq jusqu’au jour où ils partent ensemble en vacances dans le sud. Ces récits drôles et crus disent le racisme, l’aliénation, mais aussi la tendresse, le sexe et l’humour. Annie Muktuk touche au cœur de ce que signifie être inuit.
Romancière inuit, Norma Dunning écrit les légendes de ses ancêtres et creuse les chemins de son identité. Elle vit à Edmonton où elle enseigne les savoirs autochtones. Acclamé par la critique, Annie Muktuk est son premier livre.
Point de vue de l’auteure
Je me suis demandé, pourquoi ne représente-on jamais les femmes autochtones en pleine maîtrise de leur sexualité ? Annie Muktuk vient de cette colère-là. Je voulais attirer l’attention sur ces stéréotypes sexuels persistants.Les nouvelles abordent aussi l’histoire des Inuits au Canada. Je raconte les pensionnats et je raconte mon grand-père, Husky Harris. Même si l’œuvre se présente comme fictive, il y a au moins, au moins, 95,5% de vérité dans ce que j’ai écrit.Ce que je sais de mon propre peuple inuit et de mes propres ancêtres, quelles que soient nos circonstances, nous sommes capables de rire et je pense que ce rire doit également figurer dans l’histoire.
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Un bon indien est un indien mort de Stephen Graham Jones aux éditions Rivages
Mardi 13 decembre 13h30 ( redif dimanche 18 decembre à 10h30)
Quatre amis d’enfance ayant grandi dans une réserve du Montana sont hantés par les visions d’un fantôme, celui d’un caribou femelle dont ils ont massacré le troupeau lors d’une partie de chasse illégale dix ans auparavant. Tour à tour, ils vont être victimes d’hallucinations et de pulsions meurtrières, jusqu’à ce que l’entité vengeresse s’en prenne à la fille de l’un des chasseurs. Ce roman d’horreur psychologique est aussi une histoire d’amitié entre des marginaux torturés parla culpabilité, un drame familial, et un portrait poignant de la jeunesse amérindienne.
Stephen Graham Jones est un écrivain et universitaire originaire de la tribu des Pikunis (Blackfeet). Son oeuvre est composée d’une vingtaine de romans et nouvelles et s’inscrit dans le courant de la Renaissance amérindienne. Deuxième roman à paraître en France après Galeux (La Volte, 2020), Un bon Indien est un Indien mort a été récompensé par de nombreux prix, dont le Bram Stocker Award et le Shirley Jackson Award, et lui a apporté la reconnaissance d’un large public.
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La voix des femmes autochtones de Anne Pastor aux éditions Akinomé
Mardi 6 decembre 13h30 ( redif dimanche 11 decembre à 10h30)
Partout dans le monde, des femmes autochtones ont toujours été ignorées. Souvent exploitées et discriminées, en tant que femmes et autochtones, elles se sont battues pour gagner leur place et leur reconnaissance. Aujourd’hui, leur manière de penser et d’agir nous interroge, que ce soit sur la question du changement climatique, de l’éducation, de la pauvreté, de la violence sexiste ou des conflits armés. En soulignant leur importance en 2017, ONU Femmes a ouvert la voie vers une reconnaissance confirmée par la décision de l’ONU de proclamer l’année 2019 comme année internationale des peuples autochtones. Alors, peut-être est-il temps d’écouter, d’échanger avec elles et de constuire un futur ensemble.
Anne Pastor est partie à la rencontre de ces femmes et dresse ici le portrait de 25 d’entre elles, qu’elles défendent la cause des Inuit du Québec, des Amérindiens, des Kanak de Nouvelle-Calédonie, des Peul m’bororo du Sahel, des Aïnou du Japon, Maori, Massai, Dayak… etc. Ces femmes sont plus de 238 millions dans le monde et témoignent d’une richesse unique. Un livre leur donne pour la première fois la parole. Leur manière d’être, d’agir et de penser le monde est un laboratoire d’idées pour demain.
La voix des femmes autochtones s’est aussi un site où voupouvez les entendre :
Ces femmes sont plus de 238 millions dans le monde et témoignent d’une richesse unique.Cette plateforme leur donne pour la première fois la parole. Leur manière d’être, d’agir et de penser le monde est un laboratoire d’idées pour demain.
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Le XXe siecle des femmes de Florence Montreynaud aux éditions Nathan
Mardi 22 novembre 13h30 ( redif dimanche 27 novembre à 10h30)
" Le XXe siècle des femmes est l’une des œuvres les plus ambitieuses qu’il m’ait été donné de lire. Raconter l’histoire des femmes du monde entier, année après année, de 1900 à 1999, est à la fois un défi à notre ignorance et une authentique création. Nous avons tous beaucoup à apprendre de ce livre, non seulement parce qu’il foisonne d’informations, mais surtout parce qu’il offre une vision globale de l’histoire des femmes : du sport à la culture, de la mode à la guerre, en passant par les avancées et les régressions, la vie et la mort, le cœur et le corps. Florence Montreynaud ne prétend pas à la neutralité froide du scientifique imaginaire. Elle a de l’humour et parfois des humeurs, ce qui n’exclut ni la rigueur ni l’honnêteté intellectuelle. Elle n’est en rien manichéenne. À ses yeux, les femmes ne sont ni des anges ni des démons, mais des êtres humains comme les autres avec leurs grandeurs et leurs petitesses. Et ce parti pris donne à son ouvrage cette sérénité qui le rend lisible par tous, jeunes et moins jeunes, mais aussi femmes et hommes, car ce qui se dégage de cet immense travail concerne l’humanité tout entière. " ÉLISABETH BADINTER
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Justice indienne de David Heska Wanbli Weiden aux éditions Gallmeister
Mardi 8 novembre 13h30 ( redif dimanche 13 novembre à 10h30)
Sur la réserve indienne de Rosebud, dans le Dakota du Sud, le système légal américain refuse d’enquêter sur la plupart des crimes, et la police tribale dispose de peu de moyens. Aussi les pires abus restent-ils souvent impunis. C’est là qu’intervient Virgil Wounded Horse, justicier autoproclamé qui loue ses gros bras pour quelques billets. En réalité, il prend ses missions à cœur et distille une violence réfléchie pour venger les plus défavorisés. Lorsqu’une nouvelle drogue frappe la communauté et sa propre famille, Virgil en fait une affaire personnelle. Accompagné de son ex-petite amie, il part sur la piste des responsables de ce trafic ravageur. Tiraillé entre traditions amérindiennes et modernité, il devra accepter la sagesse de ses ancêtres pour parvenir à ses fins. Loin des clichés, Justice indienne pose un regard sans fard sur la vie des Indiens Lakota, confrontés plus que jamais à la question universelle : peut-on se faire justice soi-même ?
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atuk de Michel Jean aux éditions du sonneur
Mardi 25 octobre 13h30 ( redif dimanche 30 octobre à 10h30)
Deux personnages qui narrent leur propre histoire, Elle et Lui. Elle, se remémore sa jeunesse, passée entre les lacs et les forêts de son territoire ancestral, le Nitassinan, jusqu’à son mariage qui la conduit à quitter les siens et à s’installer en ville. Lui, journaliste à Montréal, vient se recueillir sur sa dépouille à elle, et s’interroge sur son identité, car l’Indien, lui dit-on, il l’a en lui.
Elle, c’est Jeannette, la fille d’Almanda et Thomas. Lui, c’est son petit-fils, Michel. Dans le sillage de Kukum, et avec la même sincérité, cet émouvant dialogue à travers le temps et l’espace redonne vie aux riches heures de la culture innue et questionne son devenir actuel.
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Blizzard de Marie Vingtras aux éditions de l’olivier
Mardi 19 octobre 13h30 ( redif dimanche 23 octobre à 10h30)
Au coeur de la tempête, un jeune garçon disparaît. Il n’aura fallu que quelques secondes, le temps de refaire ses lacets, pour que Bess lâche la main de l’enfant et le perde de vue. Elle se lance à sa recherche, suivie de près par les rares habitants de ce bout du monde. Une course effrénée contre la mort s’engage alors, où la destinée de chacun, face aux éléments, se dévoile.
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jetés aux ténèbres de Sandrine Berthet aux éditions du sonneur
Mardi 10 octobre 13h30 ( redif dimanche 16 octobre à 10h30)
Septembre 1872 : la Danaé accoste en Nouvelle-Calédonie. À son bord, des communards envoyés expier de l’autre côté de la Terre leur désir d’une société plus juste. L’un de ces déportés, Étienne Delandre, nous fait le récit de leur lutte pour s’acclimater à ce bout d’ailleurs et pour surmonter dans cette prison à ciel ouvert, au milieu d’une nature saisissante et brutale, l’exil, le dénuement et l’oubli.
En butte à une administration pénitentiaire intraitable, confronté à une piètre société coloniale sans pitié pour les Canaques, Delandre n’a de cesse d’espérer une amnistie – et un retour en France.
Des barricades parisiennes aux terres rouges et âpres de l’archipel calédonien, Jetés aux ténèbres redonne vie aux acteurs de la Commune – épisode majeur de notre histoire –, à leurs engagements et à leurs espoirs insensés.
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Ubasute de Isabel Gutierrez aux éditions la fosse aux ours
Mardi 4 octobre 13h30 ( redif dimanche 9 octobre à 10h30)
MARIE VA MOURIR. Elle demande à son fils de la porter dans la montagne pour la déposer sous le Grand Rocher. Ce court périple est la dernière chance pour Marie de parler à son fils. Ce roman autour de l’ubasute, cette tradition ancestrale du Japon qui voulait que l’on abandonne en montagne une personne âgée et malade, brosse le portrait d’une femme lumineuse. C’est un véritable hymne à la vie, à sa beauté et à sa cruauté.
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S’en aller de Sophie d’ Aubrebyaux éditions inculte
Mardi 27 septembre 13h30 ( redif dimanche 2 octobre à 10h30)
Peu après la première guerre mondiale, pour fuir l’atmosphère compassée d’une adolescence bourgeoise, Carmen s’engage comme marin sur un bateau de pêche en Mer du Nord. Afin d’exercer ce métier réservé aux hommes, elle doit se vêtir comme eux, adopter leurs gestes, dissimuler son identité. Elle ne sait pas encore que ce départ est le premier d’une longue série. Bientôt, c’est la danse qui lui révélera
une autre dimension du monde. Et qui fera entrer dans son existence son double lumineux, compagne et indéfectible amie, Hélène.
Des mers froides jusqu’à l’île de Java, de son engagement dans la Résistance jusqu’à ses derniers jours de femme âgée, les épisodes de la vie de Carmen sont autant de jalons sur les chemins de la liberté. Où, toujours, les expériences du corps vont de pair avec un moment d’initiation politique.
Hymne à l’amitié, récit d’une émancipation féminine au cours du XXe siècle, S’en aller montre subtilement comment les luttes des femmes d’aujourd’hui font écho à celles de leurs aînées à travers l’Histoire. Carmen est l’une d’entre elles.
PRIX MILLEPAGES 2021
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Avant que le monde ne se ferme de Alain Mascaro aux éditions autrement
Mardi 20 septembre 13h30 ( redif dimanche 25 septembre à 10h30)
Anton Torvath est tzigane et dresseur de chevaux. Né au cœur de la steppe kirghize peu après la Première Guerre mondiale, il grandit au sein d’un cirque, entouré d’un clan bigarré de jongleurs, de trapézistes et de dompteurs. Ce « fils du vent » va traverser la première moitié du « siècle des génocides », devenant à la fois témoin de la folie des hommes et mémoire d’un peuple sans mémoire. Accompagné de Jag, l’homme au violon, de Simon, le médecin philosophe, ou de la mystérieuse Yadia, ex-officier de l’Armée rouge, Anton va voyager dans une Europe où le bruit des bottes écrase tout. Sauf le souffle du vent.
À la fois épopée et récit intime, Avant que le monde ne se ferme est un premier roman à l’écriture ample et poétique. Alain Mascaro s’empare du folklore et de la sagesse tziganes comme pour mieux mettre à nu la barbarie du monde.
Pour en savoir plus sur l’auteur : https://alainmascaro.fr/
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Joan Baez de Stan Cuesta, Collection Les Indociles - Hoëbeke, Gallimard
De Woodstock à Hanoï, sous les bombes en pleine guerre du Vietnam, ce livre – où l’on croise aussi bien Bob Dylan que Martin Luther King, Ennio Morricone que Václav Havel – retrace en dix temps forts l’incroyable parcours musical et humanitaire de Joan Baez. Peu d’ouvrages ont été écrits en français sur cette chanteuse à l’impressionnante carrière – débutée en 1959 et close en 2019 –, qui a pourtant toujours eu une relation privilégiée avec notre pays. Les témoignages de personnalités françaises qui l’ont côtoyée – du photographe Bernard Plossu, en Californie dans les sixties, à Maxime Le Forestier – complètent ainsi le portrait de cette artiste indocile, intrépide et lumineuse, qui apparaît aujourd’hui toujours aussi jeune, dynamique et résolument engagée dans son combat pour la non-violence. En conclusion du livre, on découvrira un entretien exclusif accordé par Joan Baez à l’auteur lors de ses tout derniers concerts triomphaux à l’Olympia en 2019.
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Sundancer, Sagesse et visions d’un Natif américain de Claire Barré, Ernie Lapointe, Guy Tredaniel éditeur
À travers ce récit de vie, Ernie LaPointe, arrière-petit-fils du grand chef lakota Sitting Bull, nous parle de son parcours de résilience et de reconnexion, et partage ses visions du futur.
Né en 1948, élevé et instruit par sa mère, femme médecine dans la Réserve de Pine Ridge, Ernie se retrouve orphelin à dix-sept ans. Il s’engage alors dans l’armée et perd sa foi dans l’enfer du Vietnam.
Souffrant de stress post-traumatique, sans domicile fixe, alcoolique, il vit des années d’errance. Après avoir traversé cette nuit de l’âme, il en appelle à Wakan Tanka, le Grand Mystère, et le défie de lui porter assistance.
Une aide lui est donnée, et Ernie, guidé par des hommes médecines, commence alors une nouvelle vie : celle des retrouvailles avec les pratiques spirituelles de ses ancêtres. Il devient Sun Dancer, comme son arrière-grand-père avant lui, retrouve le chemin de la Chanupa, la Pipe sacrée, et reçoit des visions du futur qu’il partage dans ce récit.
Alors que le réchauffement climatique et les menaces d’effondrement pèsent sur l’humanité, Ernie LaPointe partage des enseignements qui pourraient nous aider à nous éveiller et à quitter les territoires de la peur pour affronter, ensemble, l’avenir qui se prépare.
« Nous devons prendre soin de toutes les ressources que nous offre la Terre-Mère, afin que les prochaines générations puissent survivre. »
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Terpsychore ou la légèreté de l’être de Roger Baillet aux éditions Des auteurs des livres
Je suis née de la pierre et peut-être de l’eau. Je m’appelle Alba. C’est le seul nom que j’ai fait mien, parmi tous ceux qui m’ont été donnés, ou que j’apprivoisais momentanément, pour les quitter et les abandonner, comme je l’ai souvent fait avec mes habits. J’avais été trouvée dans le bénitier d’une église d’Alep, ou d’Alexandrie.
Après une longue carrière universitaire, Roger Baillet a décidé de se consacrer à une écriture romanesque nourrie de la culture italienne, pour voyager à travers tous les arts, de Venise à Florence et de la Renaissance au XVIIIème siècle.
Pour en savoir plus sur l’auteur : https://rogerbaillet.fr/lauteur/
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Danielle Martinigol romanciere, lors de son passage à la médiathèque de Crolles et au festival Gresimaginaire
Le festival Grésimaginaire, salon du livre imaginaire, a été lancé en 2015. Le festival se déroule sur un week-end en avril et mêle tous les genres de l’imaginaire (science-fiction, fantasy, fantastique), en mettant particulièrement en valeur la littérature avec la présence de nombreux auteurs, illustrateurs et maisons d’édition spécialisées. En 2022 la marraine du festival est Danielle Martinigol.
Un jour que Danielle Martinigol cherchait un roman de science-fiction jeunesse à faire lire à ses élèves, aux environs de 1988, Danielle Martinigol se dit que la meilleure solution serait de l’écrire elle-même ! Sa fille avait alors 10 ans et fut du coup sa première lectrice. Grâce aux encouragements de sa famille, elle se décida à envoyer le manuscrit chez Hachette. Le directeur de la collection du Livre de Poche Jeunesse, conquis par la fougue de l’autrice de L’Or bleu, décida de donner sa chance à Danielle. Mais elle avait encore UNE exigence : que son prénom figure en entier sur la couverture. Elle voulait que tout le monde puisse constater que c’était une femme qui publiait de la S.F ce qui était encore assez rare en 1989. Aujourd’hui elle a publié 50 romans en solo ou en collaboration.
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