Liaison ferroviaire Lyon-Turin : un chantier à 23 Milliards d’euros
Le 23 mars 2012 prendra fin l’enquête d’utilité publique portant sur les deux premières phases de construction d’un projet mixte voyageur/fret reliant Lyon à Turin, porté par l’Etat à travers la maîtrise d’ouvrage de RFF, Réseaux Ferrés de France.
Trois points de vue en discussion. Celui que partagent l’Etat, la Région Rhône-Alpes et RFF, défendant un projet permettant de relier Sud et Nord de l’Europe en fluidifiant le trafic voyageurs, en amplifiant et facilitant le trafic marchandises, bénéficiant du report modal de la route vers le rail, avec les bénéfices environnementaux qui en résulteraient. Le deuxième concerne les collectivités et associations qui sans refuser totalement de voir les avantages du projet, dénoncent son sur dimensionnement, le manque d’informations envers la population lors de l’enquête publique, l’insuffisance de la prise en compte des dimensions environnementales et paysagères, le mépris des riverains. Troisième point de vue : le projet serait une aberration économique drapé dans des prétextes écologiques et économiques, des études partiales et partielles, « un détournement de fonds publics », une farce dont la population serait le dindon.
Avec : Daniel BOSA, maire de Chapareillan
Patrick Bourdais, Co-président du CCLT, Collectif Contre les nuisances du Lyon Turin.
Vincent Gay, conseiller communautaire EELV à Le Grésivaudan.
Daniel Ibanez, membre du collectif « Belledonne Ouest Lyon-Turin »
En discussion depuis plus de vingt ans ce chantier gigantesque est maintenant soumis à un enquête d’utilité publique depuis le 16 janvier qui devait être close le 05 mars. Devant les positions des élus, des habitants et des associations, elle a été prolongée jusqu’au 19 mars dans les 71 communes concernées du Rhône, de la Savoie et de l’Isère.
Privé d’un débat publique et d’expertises autres que celles commanditées par Réseau Ferré de France, ce projet est entaché de zones d’ombres et ne reflète pas une volonté, de la part de l’Etat, d’une véritable démarche démocratique.
Il est difficile de s’en faire une idée en consultant les documents incomplets sur internet ou les multiples tomes thématiques disponibles en mairie ou en préfecture. Cette prolongation et les quatre réunions publiques mises en place devraient permettre aux commissaires enquêteurs d’affiner leurs analyses et de faire remonter les préoccupations de chacun face à ces travaux et à leurs impacts.
L’utilité publique sera déclarée dans six mois minimum par le Conseil d’Etat en premier et dernier ressort, c’est donc le moment de vous faire entendre car après le 19 mars il sera trop tard et le seul recours serait de porter cette affaire au niveau des juridictions européennes.
La commune de Chapareillan est la seule consultée en Isère puisque directement impactée par la mise en place de cette ligne voyageur-fret, c’est oublier que les 140 trains/jours passeront aussi par la vallée et l’agglomération grenobloise.
Avec : Daniel Bosa, Maire de Chapareillan.
Michel Leveque, secretaire du Comité Conter les nuisances du Lyon-Turin (CCLT).
Olivier Bourquard, co-président du CCLT.
Claudine Mader, habitante de Chapareillan.
Alain Boulogne, président de la Commission Internationale pour la Protection des Alpes.
Jean-Charles Kohlhaas, président de la commission « Transports, Déplacements et Infrastructure » au Conseil Régional Rhône-Alpes.
Christophe Mirmand, Préfet de Savoie.
C’est après 20 ans consacrés aux études et à la concertation publique -entre les différentes parties prenantes et Réseau Ferré de France, le maître d’ouvrage, que le projet termine sa phase d’études par une enquête publique, du 16 janvier au 5 mars 2012 inclus. ( les informations sur le sujet )
Projet à vocation voyageurs et fret, la ligne nouvelle bénéficiera à la fois aux déplacements et aux échanges régionaux, nationaux et européens à travers les Alpes.
L’enquête publique sur deux premières étapes de la partie française de la ligne nouvelle Lyon- Chambéry-Turin est ouverte dans les communes concernées par le tracé. C’est l’occasion de s’informer et de s’exprimer sur le projet.
Avec :
Denis Damamme, habitant de Barraux.
Michel Leveque, secrétaire du Comité Contre les nuisances du Lyon Turin.
Olivier Bourquard, co-président du CCLT.
Christelle Zas, conseillère municipale à Chapareillan