Editorial du 4 juillet au 14 septembre

mercredi 12 août 2015 par Radio-Grésivaudan

Mon extrême isthme

« Je pense à vous quand je m’éveille, et de loin, je vous suis des yeux. »J’ai lu dans tes hanches ce jour là, comme tu as vu dans mes mains, leur inévitable rencontre. Mais je ne savais pas encore que tu ferai ma révolution, 12 mois et 40 jours plus tard, sous un ciel de hérons. Entre temps, j’errais, dans le labyrinthe de mes pensées, d’impasse en impasse. Il y eut un long hiver, chargé de nuages lourds et de rivières de sang où je faillit m’endormir à jamais dans la pourpre duveteuse de mon canapé. A distance tu a soutenu, embrassé et choyé mon corps rempli de larmes, et partagé ma souffrance. Un pas en avant, deux en arrière, nous avons fini par nous retrouver, dos à dos, à l’autre bout de la terre. A l’autre bout de la mer. Tu es devenue « ma chance », ôtant patiemment les flèches qui avaient transpercé ma confiance. Ta taille fine forme deux anses dont une eau d’émeraude baigne les côtes, deux plages de sable faites du grain si fin de ta peau, et d’une constellation. Ce soir, ton astre, la Lune, viendra au son de la cithare d’Apollon, dieu de la musique, du chant et de la poésie, fêter, ton avènement. Alors, nous serons unis ma Muse et nous remettrons à leur place, les troubles-fêtes et les jurons. La haine n’y trouvera pas de place ; ni les gros cons dont la brutalité n’est que signe d’impuissance. Puis nous ferons l’amour, mon extrême isthme et j’irai boire à ta source le précieux nectar du seul jardin d’Eden.

bon été sous le ciel étoilé

S.R


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