Editorial du 28 avril au 5 mai

vendredi 28 avril 2017 par Radio-Grésivaudan

J’ai beaucoup hésité sur le sujet à traiter, a propos des élections, mais cela n’est pas jouable cette semaine… quoique, vous parler du SENS de certains votes, pourrait être une avancée culturelle certaine, pour certains…
Je commence donc par ce sujet :
Qu’est ce qu’un vote blanc : on met dans l’urne soit une enveloppe vide soit une enveloppe contenant un papier blanc immaculé !!! (donc symboliquement laissant la place à tous les possibles) . Qu’est ce que cela veut dire un bulletin blanc, cela veut dire : je prends mes responsabilités citoyennes, je prends en charge ma responsabilité, je viens participer au vote, mais je ne peux voter pour aucune des solutions proposées, aucune ne me convient.
Le but révoquer une offre politique jugée insuffisante et impropriété.

Qu’est ce qu’un vote nul : on met dans l’urne une enveloppe contenant deux bulletins avec des noms différents, ou bien avec des déchirure, des ratures, des annotations, des gribouillis sur le bulletin, soit un papier qui ne concerne en rien les élections. Et là le vote n’a pas de sens et c’est vraiment NUL !
Parfois l’électeur a fait cela volontairement… pour manifester une opposition, le seul vote sensé pour cela est le vote blanc !

Qu’est ce qu’une abstention : on ne va pas voter, on ne participe pas donc on se fout de ce qui va arriver et quand cela arrive on rejette la responsabilité sur les autres, facile on a rien fait, comme à l’école primaire … Madame c’est pas moi, c’est la faute de l’autre ! Là aussi c’est nul ! Si en plus certains s’amusent à s’abstenir en pensant donner une leçon c’est encore plus nul ! Car dans le vécu démocratique ne pas « faire entendre sa voix, c’est la perdre sa voie !!! » dans ce cas le seul vote pertinent est le votre blanc !

Aujourd’hui on ne peut distinguer cet abstentionnisme que certains appellent à tord militant, de l’abstentionnisme par désintérêt ou lassitude. Donc il ne fait pas sens sur le plan démocratique. Et comme dit un auteur l’inconvénient majeur de l’abstention, c’est qu’elle est toujours interprétée par les pouvoirs politique comme une simple non-participation et n’a aucun effet sur les résultats. L’abstention on regrette qu’elle existe qu’elle soit si forte… on la déplore, mais on l’oublie aussi vite…

Alors que faire me direz vous ? Se battre pour que le vote blanc, qui engage la responsabilité de ceux qui le font soit totalement pris en compte et soit signifiant d’une partie de la population qui est en désaccord avec ce qui lui est proposé, en décalage avec ses souhaits, ses choix.

L’abstention ou le vote nul ne peuvent faire que le jeux du pouvoir à venir, comme il a fait celui du pouvoir en place. Il nous amène à accepter d’être gouverné par des personnes élues avec moins de 30 % de la population en droit de voter, c’est à dire sans majorité réelle ! C’est cela que nous faisons de plus en plus. Face à ce dilemme une seule chose a faire : voter l’un ou l’autre des deux protagonistes, et s’ils ne vous conviennent pas voter blanc !
Oui je sais les votes blancs ne sont pas pris en compte en France… alors allez voter… ils y a tant d’autres humains qui aimeraient pouvoir le faire !!!

Ce sujet s’oppose diamétralement au sujet dont je voulais vous parler en premier … quoique…
Que faire quand on voit 5 renardeaux de moins de deux mois sur une route de campagne ?
Je me suis arrêtée, les ai regardés, touchée par leur fragilité… étaient ils avec leur mère ? étaient ils seuls ? Je suis restée là les phares éclairés, à les regarder jouer, sauter… j’ai aimé cette nature et cette beauté. Je suis rentrée me couchée avec le court métrage de ces 5 renardeaux. Le lendemain en allant travailler sur le coté de la route à moitié sur la chaussée, le corps d’un renard mort. Je m’arrête, et je me rends compte que ‘le’ renard à des tétines gonflées. Museau touché et froideur cadavérique… mais qu’a fait le chauffeur-chauffard qui a tapé cette mère de famille ? C’est la première pensée qui me vient… avec de la colère, de « l’injustesse » ressentie pour la mort de cette renarde…
Il faut un moment pour que je réalise qu’elle est peut être la mère des petits croisés hier… alors que faire ? En rentrant le soir tard de mon travail ils sont là sur la route, j’en distingue réellement plus que 4, et je m’inquiète, alors je reste longuement je sors de ma voiture pour aller voir le trou dans lequel ils s’enfoncent … et à moins de 4 mètre d’eux, aucun adulte ne se montre… Je ne sais toujours pas aujourd’hui si cette femelle était leur mère, mais le lendemain ce lundi soir je n’en vois plus que trois… j’ai appelé les vétérinaires de la ville voisine, la standardiste de l’accueil m’a donnée un numéro de téléphone à appeler, (car eux ne s’occupent plus de cela) pour avoir des informations…
Le premier contact est froid, il faut que je sois « sure qu’il n’y a plus de mère… si il sont seuls depuis vendredi soir il n’ont plus beaucoup d’espoir de vie en fonction de l’âge qu’ils ont, » on me demande leur taille, s’ils ont les yeux bleus, comment est leur pelage… et mon interlocuteur ne comprends pas qu’à 22 h sur une route ce campagne sans éclairage de lune, sans torche je ne peux répondre a ses questions. Oui, j’ai du mal à dire s’ils mesurent 25 ou 27 cm, s’ils ont les yeux clairs et si leur pelage est roux ou gris… La personne me dit que je n’ai qu’à « les nourrir avec des souris mortes » … et suivant comment cela se passe je n’ai qu’à « les rappeler »… Le lundi soir je repars de chez moi pour aller faire des photos, peut être qu’avec cela « ils » pourront me répondre…
Les photos envoyées dès le lendemain matin j’appelle pour avoir l’avis de ceux que je pense être des spécialistes puisque c’est l’organisme de protection qui est chargé de la faune sauvage… la personne me dit alors qu’ils ne sont pas sevrés et qu’il faut que je les capture et les apporte au centre à 80 km de chez moi, mais que eux ne se déplaceront pas…
Le mardi soir une amie, avec mon mari pour faire la première capture. Le renardeau le plus curieux est pris au piège au bout d’un grand moment, il pleut et je suis étonnée qu’il soit sorti…
Nous l’observons un long moment en évitant de lui mettre la torche dans les yeux, je ne verrai donc pas s’ils sont bleus…Au bout d’un moment avec mon amie D. et mon mari nous sommes unanimes sur le fait de le relâcher, il semble en bonne santé, peut être un peu amaigri, mais vif, jusqu’à ce qu’il comprenne que c’est une prison, et là il se blotti dans l’angle de sortie de la grille-piège. Nous ne pouvons rester toute la nuit pour les capturer nous n’avons pas les connaissances, pas d’appât, des gants de jardin bien insuffisants, des couvertures inutiles… un carton prêt à les recevoir mais qui restera vide…
Le mercredi matin l’organisme m’appelle pour me dire que je n’ai pas apporté les renardeaux, la personne au téléphone est hyper culpabilisante… (c’est la même personne que j’ai eu au téléphone depuis le début). Devant son exigence les bras m’en tombent, il fini par me dire qu’avec l’avis de confère ils estiment qu’ils ne sont pas sevrer et qu’ils sont en grand danger. Alors comment se fait il qu’une structure départementale, puisse donner des informations aussi peux précises ? Qu’après trois jours elles sont presque à l’opposées de ce que l’on m’a dit le premier jour ?? Pourquoi ne pas m’avoir dit je ne sais pas je me renseigne et vous rappelle pour vous donner tous les conseils nécessaires ??? Pourquoi seulement quand je dis que je ne suis plus disponible pour les capturer on me dit que des bénévoles peuvent le faire… et que finalement une caméra est posée pour voir s’ils ont une mère, et les observer ????

Que puis-je faire, comment puis-je choisir le mieux pour eux ? En fait j’ai le choix :
Je fais comme s’ils n’avaient jamais existé, je m’en moque comme l’abstentionniste et ils meurent !
Je sais qu’ils existent mais je brouille les pistes pour ne pas décider d’un choix que je ne suis pas capable d’assurer et je fais un vote nul
L’une comme l’autre de ces attitudes sont irresponsables.
Soit je les nourris sur place, leur offrant une possibilité infime de survie… ( moins de 0,1%)
Soit je les capture pour les apporter au centre, qui s’en occupe et finir par les relâcher dès qu’ils sont autonomes… et là une forte chance que 50 % s’en sortent et là je fais utile pour eux et intelligent pour moi.
C’est le même choix qu’en politique, à la « final cup »… il est judicieux de choisir là ou l’on a le plus de « chances » de s’en sortir…
Soit enfin je vote blanc et je dis que ces deux solutions ne me conviennent pas, et je prends dans ce cas la responsabilité de leur mort.
A chacun de faire son choix, le temps presse.

S.C


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