Ecopla. Karine Salaün et Christophe Chevalier pour les ex salariés.

vendredi 27 mai 2016 par manon

Ecopla, les ex salariés veulent reprendre en main leur entreprise

Depuis 1960 dans le Grésivaudan, Ecopla (ex-Alurec) transforme de l’aluminium en barquettes pour l’agroalimentaire. Parmi ses clients : Brossard, Pasquier, La Fournée Dorée. C’est la dernière entreprise française détenant ce savoir-faire.
Anciennement Péchiney, Ecopla a d’abord été vendue en 1996 à un groupe anglais, Ekco Packaging. Racheté en 2001 par son concurrent NFP, puis cédée en 2006 au fonds de pension américain Audax. Revendue 2 ans plus tard aux banques anglaises créancières, et enfin en 2012 à un businessman, Jerry Ren, lui-même propriétaire d’entreprises anglaises à travers la Bawtry Investment Ltd.

En 2014, la fortune personnelle de Jerry Ren est estimée à 900 millions de dollars par le média australien ABC, qui le présente alors comme l’homme le plus riche des Territoires du Nord.
L’actionnaire sino-australien propriétaire d’ECOPLA a laissé l’entreprise dans un triste état : depuis 2012, le chiffre d’affaires d’ECOPLA s’est écroulé et l’entreprise n’a plus ni stock de matières premières, ni stock de produits finis.

Les ex salariés tiennent bon et ont même le projet de reprise de leur entreprise. Le tribunal examine les offres de reprise dont celle déposée par 20 des 77 ex-salariés.

Ce groupe de salariés a lancé un projet sur la plateforme de financement Ulule pour récolter les 50 000 € qui viendront appuyer leur projet et acheter le premier camion d’aluminium et ainsi relancer l’usine.. Toute personne désirant soutenir le projet peut déposer 5€ ou plus sur la plateforme et contribuer à son succès.

Pour collecter leurs premiers euros, les ex d’Ecopla ont vendu des portions de paella le samedi 21 mai à la mi-journée, au Touvet (Isère), et continuent leurs actions.

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Historique de l’affaire Ecopla.scop.

Ecopla à plat.

A St-Vincent-de-Mercuze en Isère, les salariés d’Ecopla s’alarment. Ils produisent 10 fois moins de barquettes alu qu’avant. Les salaires de janvier seront payés in extremis. Et du chômage technique sera imposé en février. Pas de dialogue possible avec Jerry Ren, le principal actionnaire,qui ne veut pas remettre les pieds dans ECOPLA.
Sébastien Rulfo, adjoint chef d’équipe à Ecopla.
Christophe Chevalier, monteur/régleur depuis quinze ans à Ecopla.



Enfumage à Ecopla.

Ils se sont fait enfumer les salariés d’Ecopla, ce n’est pas faute d’avoir tiré la sonnette d’alarme dès 2014 puisque l’entreprise avait vu son chiffre d’affaires divisé par deux en l’espace de deux ans et c’est à cette période qu’Ecopla était déjà passé devant le tribunal de commerce où le principal actionnaire, Jerry Ren, avait promis de faire le nécessaire pour préserver cette société.
Jerry Ren principal actionaire, devenu depuis président d’Ecopla, a pourtant bénéficié d’avantages publiques comme le CICE (Le crédit d’impôt pour la compétitivité et l’emploi), du crédit d’impôts recherche, du dispositif de c hommage partiel ou encore du rééchelonnement des dettes sociales.

Avec : 
Karine Salaün, secrétaire du CHSCT et assistante commerciale chez Ecopla.
Christophe Chevallier, monteur/régleur et délégué CGT chez Ecopla.


Ecopla bradé ! Le projet de SCOP avorté.

Le Tribunal de Commerce vient de trancher en faveur d’un groupe italien concurrent, Cuki. Il reprendrait le parc machines-outils d’ECOPLA France contre un chèque de 1,5 millions d’euros.
C’est une surprise pour les anciens salariés de l’entreprise de barquette en aluminium. Ils croyaient en leur projet de reprise en SCOP, soutenus par de nombreux élus de la région. Selon eux, le tribunal a fait le choix de revendre le savoir-faire Francais, et de ne pas sauvegarder l’emploi pour les années à venir .
Ils étaient nombreux, vendredi midi, à venir les soutenir. Avec l’inquiétude de voir apparaitre, au loin, sur la départementale, les premiers camions italiens venus chercher les machines...Nous avions reçu il y a peu Christophe Chevalier et Karine Salün. Ils étaient bien sûrs présents hier devant leur ancienne entreprise.
Pierre Béguery, vice président à l’économie à la communauté de communes du Grésivaudan.



Les amis d’Ecopla font appel.
 

Ce 16 juin, le Tribunal de Commerce de Grenoble a tranché en faveur de la reprise de l’entreprise, ECOPLA, par un concurrent italien, lui accordant ainsi le rapatriement de
l’outil de travail en Italie. Une décision qui va à l’encontre des intérêts économiques de notre pays, puisqu’elle fait le choix de brader une entreprise industrielle
unique en France, son savoir-faire et ses emplois, sans même considérer le coût social que cela va engendrer. Convaincus de la viabilité du projet et appuyés de des partenaires locaux, financeurs et conseils juridiques, les ex-salariés d’Ecopla ont décidé de faire appel à l’ordonnance prononcée par le juge commissaire du tribunal de commerce.
Cette démarche sans précédent a été présentée lors d’une conférence de presse le 30 juin.
L’appel est non suspensif de la décision du tribunal, à tout moment la societé italienne CUKI peut venir chercher les machines pour les rapatrier en Italie. Les ex-salariés d’Ecopla occupe donc l’usine de Saint Vincent de Mercuze...

Christophe Chevalier, ex-salarié

Karine Salaün, ex salariée d’Ecopla


Michel Rohart, directeur de l’Union régionale des SCOP de Rhône-Alpes a accompagné les salariés d’Ecopla dans leur projet de scop et explique ce qu’il pense de cette décision du tribunal de commerce.


Les Amis d’Ecopla présente une tierce opposition.
 

Ils étaient nombreux les ex-salariés d’Ecopla ce 18 juillet devant le tribunal de Grenoble.
L’appel formulé n’étant pas suspensif du jugement en faveur de Cuci qui peut, si l’entreprise italienne paye, venir chercher les machines à Saint-Vincent-de-Mercuze.
De fait, les amis d’Ecopla et neuf autres ex-salariés ont déposé chacun une procédure dite de « tierce-opposition » puisque ils n’ont pas été parties à la procédure alors qu’elles avaient intérêt à y défendre leurs droits, elles peuvent alors faire à nouveau juger les dispositions du jugement qui leur font grief. Le délibéré est attendu début septembre.

Avec :
Christophe Chevalier.


Benoit Hamon met les pieds chez ECOPLA (et Macron aussi)
 

L’ancien ministre de l’économie sociale et solidaire s’est déplacé sur le site d’ECOPLA ce jeudi matin. L’équipe d’ex salariés de l’entreprise de barquettes en aluminium revient d’une tournée des QG de campagne des candidats aux primaires de tout bord. Et c’est Benoit Hamon qui leur a offert un soutien médiatique en venant visiter l’entreprise, à St Vincent de Mercuze. Interpellé à la fête de l’humanité, il soutient à 100% la reprise en SCOP par les salariés. Soutien également apporté par la région auvergne rhone alpes, avec un chèque de 400 000 €.
 


 Karine Salün se bat depuis le début pour la reprise de son entreprise. A quelques jours du procès, elle se félicite de l’intérêt porté par les politiques sur leur projet.



On se déplace pour Ecopla

Linda Bensalah, secrétaire générale de la CGT Isère, François Ruffin, rédac chef du journal Fakir, Pierre Laurent, secrétaire national du Parti communiste, élus de gauches, ils étaient tous là, devant le tribunal de commerce de Grenoble. Tous sont venus scander : ECOPLA vivra ! Après le défilé des politiques à l’usine durant une semaine, les ex salariés ont le moral, quelques minutes avant leur entrée dans le tribunal, sous une haie d’honneur. L’émotion était au rdv...




Le verdict est tombé pour Ecopla

Le recours porté par les amis d’Ecopla, l’association qui réunit d’anciens salariés d’Ecopla, a été jugé irrecevable par le tribunal de commerce de Grenoble ce jeudi 20 octobre. Leur projet de reprise en SCOP est en suspens, mais pas question de lacher l’affaire pour Christophe et Karine qui ,malgré leur colère, veulent continuer leur combat pour Ecopla SCOP.

Prochaine échéance donc pour les ex-Ecopla le 3 novembre prochain. Ils retournent au tribunal de commerce pour leur appel sur la tierce opposition.
 



 

Réunis ce jeudi devant le tribunal de commerce

Les Amis d’Ecopla étaient de nouveau réunis ce jeudi devant le tribunal de commerce de Grenoble. Leur appel sur la tierce opposition est mis en délibéré jusqu’au 16 novembre. Les ex-Ecopla ne se font que peu d’illusions, leur appel sera sans doute jugé non recevable. Leur combat juridique parait donc compromis mais ils continuent de croire en une solution politique. Ils ont rencontré Michel Sapin qui s’est engagé à les aider dans leur démarche. Ce qu’attendent désormais Christophe et Karine, les porte parole des Amis d’Ecopla, c’est des actions concrètes. Avec : Christophe Chevalier et Karine Salün, d’Ecopla


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